En réalité, la ville de Goma devait être en paix et en sécurité totale parce que nous avons les FARDC, la PNC, la force onusienne (MONUSCO) , la force régionale de l’EAC et des militaires formateurs et investigateurs.Malheureusement, nous vivons l’hécatombe.
Selon moi, les causes seraient :
1. faible attention des autorités sur les questions sécuritaires parce que chaque dirigeant fait la course derière l’argent pour devenir millionaire (enrichissement sans cause) ;
2. Surpopulation de camp militaire de Katindo et de la prison centrale Munzenze, présent en pleine ville sans mécanisme efficace de surveillance des mouvements :
3. Porosité de frontières caractérisée par une légèreté des agents lors des contrôles ;
4. Surmilitarisation de la ville de Goma sans connaître qui fait quoi quand où, comment, avec quel moyen et sous la coordination de qui ;
5. Probable infiltration des rebelles qui posent des actes de sabotage profitant de la faiblesse des autorités dans la gouvernance sécuritaire ;
6. Non payement (bénévolat éternel) des cadres de base, en l’occurrence les chefs des quartiers, de cellules et de 10 maisons qui, pourtant ils doivent jouer un rôle important dans la sécurité de leurs entités comme s’était le cas dans le quartier Mabanga Sud à l’époque de Joseph Sawenga Ikando, s’illustre mémoire.
Pour garantir la sécurité dans la ville de Goma, il faut urgemment :
1. Delocaliser le camp militaire et la prison centrale Munzenze.
2. Transférer les criminels condamnés vers les prisons hautement sécuritées dans les provinces du l’ouest de la RD Congo.
3. Démilitariser la ville de Goma tout en renforçant le système de contrôle des mouvements à tous les niveaux.
4. Mettre en place un système de patrouille mixte, impliquant la population, les cadres de base et la police.
5. Que la société civile lance l’opération « échange sécurité contre taxes » pour pousser les dirigeants à assumer leurs responsabilités.
6. Installer les caméras de surveillance dans chaque avenue avec un serveur central à la mairie pour la traçabilité des bandits et pour faciliter les enquêtes.
7. Mettre fin à l’impunité des auteurs des crimes et des violations graves des droits humains.
Vicar Batundi Hangi.