Au Nord et Sud-Kivu, le FDAPID, une des organisations de la société civile congolaise, a mené une étude de base sur l’impact de la pandémie sur l’économie des femmes et filles de ces provinces.

Lors d’une conférence de presse, deuxième du genre, organisée jeudi 30 décembre, à Goma, avec l’appui de l’UPR Info, le coordonnateur national de cette organisation, Vicar Batundi Hangi a précisé que 100% des femmes et filles interviewées, soit 250/250, ont confirmé que le Covid-19 a négativement impacté sur leurs conditions socio-économiques. Selon ces enquêtes, 243 sur 250 femmes, soit 97,6%, ont vu leurs petites épargnes être sensiblement effritées lors du confinement ; 189 sur 250 femmes, soit 75,2%, exercent leur petit commerce avec un capital allant de 20.000 à 40.000 francs congolais ; 100% des femmes interviewées disposent d’une famille de plus de cinq personnes. Cette étude réalisée dans le cadre du projet de promotion des droits économiques, sociaux et culturels des femmes à travers l’examen périodique universel, démontre à suffisance que la pandémie a ruiné économiquement les femmes et filles de cette partie de la République.

Pour cela, a dit Vicar Batundi Hangi, sa structure s’est résolue non seulement de mener des plaidoiries auprès des autorités pour des solutions urgentes, mais surtout venir en aide à ces femmes vulnérables en leur octroyant de « cash for work » dans le but de renforcer leur résilience économique. Il a saisi l’occasion pour rappeler le rôle des organisations de la société civile pendant le troisième cycle et celui à venir (4e cycle de 2024) de l’examen périodique universel. Il a aussi lancé un appel d’encouragement au gouvernement congolais, d’accélérer la mise en oeuvre des recommandations issues de l’examen périodique universel de mai 2019 à Genève en Suisse.

Par ailleurs, il a expliqué les différentes étapes de l’examen périodique universel du cycle en cours, en insistant sur l’adoption des 267 recommandations en septembre 2019, l’étape à mi-parcours de mai 2022, la présentation du rapport du quatrième cycle en mars 2024 et l’examen de novembre 2024.

La RDC, note-t-on, est à son troisième cycle de l’examen périodique universel après ceux de 2009 et 2014. Ainsi, lors du 2ème cycle, le pays avait reçu 229 recommandations dont une augmentation a été constatée à l’EPU de mai 2019.