La République Démocratique du Congo est l’un de Pays du monde et d’Afrique en particulier qui regorge un nombre non négligeable des peuples autochtones qui mènent une vie de précarité caractérisée par une misère sans nom.
Cette journée internationale est la plus douloureuse pour nous, autochtones Pygmées de la Province du Nord-Kivu parce que nous vivent dans un isolement, séquestration et prison à ciel ouvert dans des camps des déplacés où notre vulnérabilité devient de plus en plus insupportable.
Au moins 30 de nos semblables sont mort dans les camps des déplacés dont 9 par les bombes ; nos Mères, femmes et filles sont victimes des violences sexuelles, des grossesses sans propriétaires et attrapent des infections à cause des mauvaises conditions hygiéniques et méconnaissance des exigences à observer pendant le cycle menstruel en dehors de la brousse ; l’assistance humanitaire ne répond pas à notre mode alimentaire car nous sommes frappés par la constipation chaque fois que nous consommons le foufou préparé à base de la farine de blé et ne trouvons pas les fruits, le miel et les gibiers ; les enfants ont difficile à s’adapter au système d’éducation dans les camps des déplacés ; la justice est utilisée pour nous faire disparaitre de la RDC et donc, nous autochtones pygmées du Nord-Kivu sommes exposés à tous les problèmes du monde et commençons à perdre l’espoir de vivre sur cette planète polluée par les armes.
Tout en reconnaissant les efforts du Gouvernement congolais et des organisations (Ipas, FDAPID, PIDP, FDA, EFIM et ADELIPO) qui œuvres pour les droits et le bien-être des premiers habitants, autochtones Pygmées, nous profitons de cette journée internationale pour demander au Gouvernement congolais et différents acteurs :
– d’imposer la paix et la sécurité dans nos villages car nous avons besoin de retourner avant l’enterrer le dernier Pygmées mort dans le camp par la famine, les maladies, les bombes et les accidents ;
– d’appliquer et faire appliquer la loi portant protection et promotion des droits des peuples autochtones pygmées ;
– d’apporter des solutions adaptées à nos besoins, à notre mode de vie, à notre vulnérabilité et à notre culture en tant que population forestière.
C’est le cri de détresse de sans voix, les peuples autochtones pygmées victime de la barbarie humaine.