Note de plaidoyer de pa verts du sud-kivu  a l’attention du directeur du parc national de kahizi biega (pnkb) sur  la prise en compte de droits de pacl riverains du pnkb dans le partenariat  Publique-prive a travers la mise en application de de la feuille de route signe avec les peuples autochtones pygmees du sud-kivu le 20 septembre 2019. 

Monsieur le Directeur du PNKB

Nous vous adressons cette note de plaidoyer dans le cadre de l’approche «noyau dur des PA verts» en expérimentation par FDAPID (Foyer de Développement pour l’Autopromotion des Pygmées et Indigènes Défavorisés), une organisation des droits congolais créée en 2004 avec la vision de «Voir les populations autochtones Pygmées devenir sédentaire dans la dignité humaine en conservant leurs savoirs traditionnels, cultures et us» et la Mission «d’éradiquer la marginalisation, la discrimination et l’asservissement à l’égard des Populations Autochtones Pygmées et communauté locale vulnérables».   

Monsieur le Directeur du PNKB

L’équipe du FDAPID a analysée le contexte du parc national de Kahuzi-Biega dont les résultats montrent une évolution mais aussi une régression nécessitant la participation et l’appropriation des communautés locales et des peuples autochtones Pygmées.  Il ressort dans notre analyse que le PNKB a connu les étapes suivantes : 

  • Kahuzi Biega était créée en 1937 comme réserve forestière et zoologique, puis devenu parc national par l’ordonnance-loi n° 70-316 du 30 Novembre 1970 et  par la suite le Parc National de Kahuzi-Biega a été obtenu le statut du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1980.
  • En 1975 le Parc national de Kahuzi Biega a été étendu dans la basse altitude et est l’un des rares parcs qui s’attablent sur plusieurs Provinces car le PNKB touche Sud-Kivu, Nord-Kivu et Maniema. Curieusement deux après (en 1997),  le PNKB a été déclaré patrimoine mondial en péril par l’UNESCO.
  • Après plusieurs incidents enregistrés depuis 2018 à cause de la frustration causée notamment par une crise de confiance entre d’une part les gestionnaires et les peuples autochtones Pygmées ; la désinformation,  l’instrumentalisation, l’absence d’un leader visionnaire, l’absence d’un mécanisme de gestion des plaintes, insuffisance de dialogue franc entre les parties prenantes et manque d’approches harmonisées entre les acteurs œuvrant dans la conservation de la nature. 
  • Faisant suite aux incidents et plusieurs publications qui ternissent l’image du PNKB et dans le souci d’améliorer sa gouvernance, une solution a été trouvé celui de cogestion à travers un partenariat public privé (PPP) mis en place en Avril 2022.   

Monsieur le Directeur du PNKB

Le gouvernement congolais a déjà pris des engagements qui visent à étendre les aires protégées jusqu’à 17% du territoire nationale.  Cette vision est salvatrice et mérite un accompagnement sur tout le plan pour son effectivité tout en se rassurant que les droits humains des communautés locales et des peuples autochtones pygmées sont au centre des programmes, projets, politiques ou stratégies en vue de prévenir les conflits et la résistance aux initiatives de la conservation qui, elle-même doit être participative et inclusive.

C’est pourquoi, FDAPID est entrain de diversifier ses approches et est en pleine expérimentation de celle de «noyau dur des PA verts» qui se focalise sur la transformation positive des attitudes pour avoir des sentinelles de la biodiversité et des écosystèmes en vue de concilier la conservation de la nature aux droits humains et au respect des lois en l’occurrence la loi la loi N°14/003 du 11 février 2014 relative à la conservation de la nature en RDC.

En tant qu’institution, le PNKB, comme toutes les aires protégées en RDC, est régie par divers textes légaux qui en fixent les missions, l’organisation et les modalités de fonctionnement. Au terme de l’article 4 du Décret n° 10/15 du 10 avril 2010 fixant les statuts d’un établissement public dénommé Institut Congolais pour la Conservation de la Nature en sigle «ICCN», ce dernier a pour objet la conservation de la nature des aires protégées in et ex situ. A ce titre, il est chargé notamment : d’assurer la protection de la faune et de la flore ; de valoriser la biodiversité en favorisant la recherche scientifique et en facilitant les activités d’écotourisme conformément à la législation en vigueur et dans le respect des principes fondamentaux de la conservation ; de réaliser ou de faire réaliser les études et d’en assurer la vulgarisation à des fins scientifiques et didactiques dans le domaine de la conservation.  Cette mission est noble et a besoin de la participation active des peuples autochtones pygmées et des communautés locales.

Monsieur le Directeur du PNKB

Notre organisation reconnait les efforts du gouvernement congolais et encourage celui-ci à investir dans les projets qui visent à améliorer les droits économiques, sociaux et culturels en accordant une attention particulière :

  • A la mise en œuvre de la feuille de route issue du dialogue de haut niveau de Bukavu en septembre 2019 qui nécessite un mécanisme efficace de coordination des interventions de toutes les organisations de la société civile et des partenaires ;
  • A la communication sur les réalisations du PNKB en faveur des communautés riveraines du parc pour promouvoir les droits à l’information et empêcher les rumeurs ;
  • Au dialogue permanent et interactif pour inciter les communautés riveraines du parc à s’approprier la conservation de la nature et singulièrement du PNKB en se considérant comme parties prenantes et non seulement comme bénéficiaires ; 
  • A la mise en place d’un mécanisme de gestion des plaintes, d’alertes et d’incidents pour prévenir les violations des droits humains en vue d’assainir la réputation des aires protégées de la RDC et du PNKB en particulier.

Avec espoir que cette note de plaidoyer attire votre attention, veillez agréer Monsieur le Directeur du PNKB, l’expresse de nos sentiments patriotiques.

Pour le FDAPID –Hope for indigenous peoples

Vicar Batundi Hangi

Coordinateur National Les chargés de la GLA 2, les leaders des Noyaux durs des PA Verts et Société civile