Depuis début février, des milliers d’habitants de Sake ont été contraints de fuir vers Goma. Cependant, seulement 17 000 personnes ont été enregistrées dans les sites de déplacés à Goma. Cette ville avait déjà accueilli plus de 500 000 personnes déplacées depuis le début des hostilités, selon des sources locales.
La plupart des personnes déplacées vivent dans des conditions précaires et n’ont pratiquement pas accès à la nourriture, à l’eau potable, aux soins de santé et autres besoins fondamentaux. L’insécurité croissante à Masisi prive 630 000 personnes déplacées de l’aide humanitaire, y compris les soins médicaux vitaux aux personnes civiles blessées, victimes des affrontements.
Les affrontements ont également eu un impact sur la route Sake-Bweremana, un axe important reliant les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, désormais inaccessible. Cette perturbation risque d’isoler la ville de Goma, mettant en péril la sécurité alimentaire et les activités économiques des résidents et des milliers de personnes déplacées.